C’est absolument magnifique…

L’instant est sublime de sensibilité et d’intelligence. Il flotte alors dans la salle une émotion irréelle et pourtant palpable.

MAD *** : un premier album cinq titres pour Géraldine Cozier et Georges Hermans, un duo voix-piano surprenant. Cinq standards, dont « My funny Valentine »,« Big Yellow Taxi », « Perhaps perhaps perhaps ». Bof ? Pas du tout. Il y a une réelle réinvention des chansons, une approche sonore inédite, un usage de la voix et du piano renouvelé.

absolument somptueux… Il y a, sur cet album, ‘My Funny Valentine’ dans une version qui vous arrache des larmes !

Voici un première carte de visite de ce duo belge qui réussit de manière simplement acoustique à nous marquer là où beaucoup d’autres auraient besoin de tout un magasin de musique. Les atmosphères calmes et parfois glaciales semblent directement venues du grand nord. Comme si vous regardiez le jeu lumineux des rayons de soleil laissant, à travers la fenêtre, apparaître des petits grains de poussière.

Les petits moments de surprise et de bonheur sont faits pour être partagés et ce petit album – vingt minutes – en fait partie. Le piano de Georges Hermans et la (très belle) voix de Géraldine Cozier s’unissent pour un moment de grâce : originalité des reprises (soufflant Big Yellow Taxi de Joni Mitchell), nouveau standard (Joga de Björk), mais aussi anciens (My Funny Valentine et Perhaps, perhaps, perhaps de Nat King Cole) mettent en évidence l’étendue du chant de Géraldine Cozier et sa parfaite communion avec le jeu souvent coloré et percussif de Georges Hermans. On en redemande !

De bonnes voix, on en connait des centaines, des voix sûres, pro- fondes, chaleureuses… Mais Géraldine Cozier nous épate plus encore.
Avec une facilité déconcertante, elle nous montre l’espace d’un concert tout l’éventail des possibilités du chant, elle nous bluffe par sa technique, et nous séduit par son humanité. Cette voix est un instrument, mais pas un objet de performances désincarnées, non, le plus bel instrument qui soit, capable de traverser tous les registres en les réinventant. Jazz, chanson française, pudeur et mélancolie, humour, swing, on en redemande !
À ses côtés, un Georges Hermans solide comme un roc avec son piano toujours présent là et quand il faut, sans en rajouter, juste la petite touche parfaite. Les deux compères s’entraînent l’un l’autre, se tempèrent ou s’excitent, restent en dialogue permanent.
Un duo de choc, à ne pas rater !

Eine phantastische Klangreise, die von der sanfter Poesie und Ver- träumtheit bis zur kecken Spritzigkeit führt. Absolut empfehlenswert ! Das Publikum in Eupen war hellauf begeistert, une ich habe einfach nur gut gelaunt gedacht: Danke – Géraldine, Georges und Rémi – für diesen unvergesslichen Abend, Ihr werdet mit Sicherheit noch Grosses leisten !

Se laisser porter par la rêverie et redécouvrir Radiohead, Björk, The Beatles façon Cozier & Hermans duo, c’est aussi se laisser surprendre par des sons incongrus du piano, quand Georges Hermans pince les cordes ou tape sur les caisses de résonance, ou encore entendre Géraldine Cozier rythmer la musique par un souffle saccadé. C’est laisser les mélodies s’emparer de tout le corps des artistes et montrer que la musique, quand on la laisse faire, se saisit de tous les sons possibles pour exister.

Un duo d’exception ! Le public de La Ruche Théâtre a eu le privilège de l’entendre, ce samedi, en assistant au concert du Cozier & Hermans Duo, un grand moment musical à la fois fort de sobriété et riche en diversité.
Deux parties et près de deux heures musicales ont véritablement scotché l’assemblée.